Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, je vous escrivis dernièrement en responce
2de celle qu’il vous avoit pleu m’escrire du IIII de ce mois.
3Maintenant, monsieur de Truchenu s’en allant par delà, je ne
4l’ay voulu laisser aller sans l’acompagner de ce mot pour
5vous dire comme le roy part d’ici pour aller courre les
6cerfs à huit ou neuf lieues d’ici. La royne mère et Monseigneur
7s’en vont jusques à Monceaus accompagner madame de
8Lorrayne. Je pense qu’ilz ne demeureront pas plus de cinc ou
9six jours à revenir. Monsieur d’Evènes et moy demeurons à cause
10que mon attirayl n’est pas prêt pour n’avoir charre-
11te ni cheval pour la tirer, mais j’espère d’en acheter à la
12première commodité qui se présentera, encores que je soye
13presque au bout de mes finances de façon qu’après cella je ne scau-
14roys avoyr des escus de reste et si je n’ay pas payé mes
15armes. Voyla monseigneur comme la dépence est extrême-
16ment grande, bien que je m’y conduyse le plus modestement
17qu’il m’est possible, comme je m’asseure que monsieur de La
18Roche vous aura peu faire entendre, qui a veu à l’œil
19de la façon que je m’y conduis. Ne se présentant autre
20chose qui mérite vous estre escrit, je vous bayseray très humblement
21les mains et suppliray le Créateur vous donner
22Monseigneur, en très parfaict santé longue et heureuse
23Vie. De Paris, ce XIX novembre 1572.
24Vostre très humble filz et très obéissant
25Serviteur à jamais
26De Simienne Allemand